N'ayant pas trouvé de version fiable, que ce
soit en anglais ou en français,
je vous propose cette nouvelle traduction du
Tao Te King, dont je peux vous garantir la grande précision.
Olivier Nyssen ( e-mail )
chapitre 1
La voie que l'on peut décrire
n'est pas la voie éternelle.
Le
nom qui peut la nommer
n'est pas un nom éternel.
Sans nom, (1)
elle est le commencement du ciel et de la
terre.
Ayant un nom,
elle est la mère de dix mille êtres.
Ainsi, être sans désirs en permanence,
pour contempler son
excellence.
Avoir des désirs en permanence,
pour contempler sa
frontière.
Ces deux sont issus du même,
mais leurs noms sont
différents.
Ce même s'appelle obscurité,
Obscurité dans
l'obscurité,
Accès à de nombreuses merveilles.
(1) = avant l'avènement de l'homme
chapitre 2
Sous le ciel, ils savent tous ce qui fait bien et ils font ce qui
fait bien,
c'est le mal.
Ils connaissent tous la bonté et pratiquent la
bonté,
ce n'est pas de la bonté.
Ainsi, avoir et n'avoir pas s'engendrent l'un l'autre.
Le
difficile et le facile se transforment l'un en l'autre.
Le durable et
l'éphémère se forment l'un l'autre.
Le haut et le bas s'inclinent l'un vers
l'autre.
La voix et le son s'accordent l'un l'autre.
L'avant et l'arrière
se suivent l'un l'autre.
C'est pourquoi l'homme sacré reste sans agir, sans affaires.
Il
marche sans parler, sans enseigner.
Dix mille êtres construisent ici sans faire de
commencement,
produisent sans posséder,
agissent sans fiabilité.
Le
mérite est obtenu sans être incorporé.
L'époux est seul et absent du
foyer,
c'est pourquoi il ne le quitte pas.
chapitre 3
Ne pas estimer la compétence,
c'est dire au peuple de ne pas
rivaliser.
Ne pas admirer les biens de grande valeur ou difficiles à
obtenir,
c'est dire au peuple de ne pas commettre de vol.
Ne pas voir ce
qu'on pourrait désirer,
c'est dire au peuple de ne pas troubler son
cœur.
C'est pourquoi le gouvernement de l'homme sacré:
son cœur est
vide, son abdomen est dur,
son ambition est faible, ses os sont
solides.
Toujours s'adresser au peuple sans savoir, sans désir.
Également
dire à l'époux de ne pas oser faire le sage.
Agir sans agir,
sans règles, pas de gouvernement.
chapitre 4
La voie est inondée mais praticable.
Il n'est peut-être pas
plein,
l'abîme qui ressemble à l'ancêtre de dix mille êtres.
Abaisser sa pointe,
délivrer sa confusion,
adoucie sa
lumière,
assemblée sa poussière.
Une profondeur qui ressemble peut-être à un entrepôt.
Je ne sais
de qui est l'enfant,
il ressemble au premier des dieux.
chapitre 5
Le ciel et la terre sont inhumains,
ils utilisent dix mille êtres
pour faire le chien de paille. (1)
L'homme sacré est inhumain,
il utilise
cent noms pour faire le chien de paille.
L'espace entre le ciel et la terre,
est comme celui d'une
cornemuse.
Il est vide, mais ne plie pas,
il bouge, mais dépasse ce qui
est sorti.
De nombreux mots calculent la pauvreté,
pas comme la défense du
centre.
(1) "Avant l'offrande, on met les chiens de paille dans des coffres ou des
corbeilles, enveloppés de broderies de couleur, tandis que le représentant du
défunt et le prieur se purifient par l'abstinence pour les présenter. Après
l'offrande, les passants marchent sur leurs têtes et leurs troncs, les
ramasseurs d'herbes les prennent et s'en servent pour allumer le feu, et c'en
est fait d'eux" Tchouang-Tseu
chapitre 6
L'esprit de la vallée ne meurt pas,
il est justement appelé
femelle obscure.
L'accès à femelle obscure
est justement appelé racine du ciel et
de la terre.
Il est doux et soyeux, comme une protection (1),
a pratiquer (2)
sans assiduité.
(1) Cun est également utilisé au chapitre 4, pour
entrepôt.
(2) Yong est également utilisé au chapitre 4,
pour praticable.
chapitre 7
Le ciel se prolonge et la terre dure.
Si le ciel peut se prolonger
et si la terre peut durer,
c'est parce qu'ils ne vivent pas pour
eux-mêmes.
Ainsi ils peuvent prolonger leur existence.
C'est pourquoi l'homme sacré met son corps
à l'arrière, pourtant
son corps est premier,
à l'extérieur, pourtant son corps se conserve.
Il
n'agit pas par intérêt personnel,
ainsi il peut devenir
soi-même.
chapitre 8
La bonté supérieure est comme l'eau.
L'eau est bonne et favorable
envers dix mille êtres, sans rivaliser.
Elle reste aux endroits considérés
par de nombreuses personnes comme mauvais.
Ainsi quelques-uns sont sur la
voie.
Réside sur un bon terrain,
mets ton cœur dans un bon
abîme.
Donne de bonne grâce
ta parole de bonne foi.
Droit (1) et bon
gouvernement,
une profession de bon niveau.
Bouge aux bons
moments.
L'époux qui est seul ne rivalise pas,
ainsi il est
irréprochable.
(1) honnête, mais également posture droite.
chapitre 9
On peut tenir ce qui est plein,
on ne peut se tenir
soi-même.
On peut toucher ce qui est coupant,
on ne sera pas toujours
préservé.
Un salon rempli d'or et de jade
ne peut être protégé.
Celui qui est riche et de grande valeur, mais fier,
se perdra
soi-même par sa propre faute.
Se retirer lorsque le mérite se fait corps,
c'est la voie du
ciel.
chapitre 10
Peut-on augmenter la vigueur de la troupe ou effectuer une
arrestation,
sans quitter la caserne ?
Le fils nouveau-né peut-il
atteindre doucement une vitalité unique ?
Peut-on laver ou ôter l'obscurité
du regard sans erreurs ?
Peut-on aimer le peuple ou gouverner le pays sans
savoir ?
L'oiselle peut-elle ouvrir ou fermer l'accès au ciel ?
Peut-on
pénétrer les quatre clartés blanches (1) sans agir ?
Engendrer, nourrir,
Grandir sans posséder.
Actions
indépendantes.
Être durable sans être premier ministre,
Est justement
appelé vertu obscure.
(1) = le brouillard
chapitre 11
Trente rayons se partagent un moyeu,
qui doit être vide,
pour
avoir un véhicule utile.
On forme l'argile pour faire un récipient,
qui doit être
vide,
pour avoir un récipient utile.
On perce une porte et une fenêtre pour faire une chambre,
qui doit
être vide,
pour avoir une chambre utile.
Ainsi il faut avoir pour faire des faveurs,
être vide pour faire
des choses utiles.
chapitre 12
Les cinq couleurs rendent l'œil aveugle,
Les cinq tons rendent
l'oreille sourde,
Les cinq saveurs rendent la bouche vorace.
La course
rapide, le travail agricole et la chasse,
rendent le cœur si fou qu'il en
sortirait.
Les biens difficiles à obtenir
rendent la marche
heurtée.
C'est pourquoi l'homme sacré forme son abdomen, pas son œil.
Ainsi
il quitte cela et prend ceci.
chapitre 13
Faveur et défaveur sont comme une frayeur.
Apprécier un grand
malheur comme son corps.
Que signifie: faveur et défaveur sont comme une frayeur ?
La
faveur abaisse.
L'obtenir, c'est comme une frayeur.
La perdre, c'est comme
une frayeur.
Tel est le sens de: faveur et défaveur sont comme une
frayeur.
Que signifie: apprécier un grand malheur comme son corps ?
Pour
avoir un grand malheur,
je dois avoir un corps.
Quel malheur pourrait
m'atteindre
si je n'avais pas de corps ?
Ainsi, apprécier son corps pour
qu'il forme le monde,
comme pour pouvoir résider dans le monde.
Aimer son
corps pour qu'il forme le monde,
comme pour pouvoir être confiant dans le
monde.
chapitre 14
Celui qui regarde sans voir son nom,
on dit que c'est un
étranger.
Celui qui écoute sans entendre son nom,
on dit qu'il est
étrange.
Celui qui s'est battu sans se faire un nom,
on dit qu'il s'est
caché (1).
Ces trois ne peuvent être interdits,
ainsi ils se mélangent et
font un.
Sa partie supérieure n'est pas éclairée,
Sa partie inférieure
n'est pas cachée.
Le cordon qui retient et que l'on ne peut nommer,
se
retourne et revient à l'intérieur sans l'être.
Il est justement appelé forme
sans forme,
Il ne ressemble à aucun être.
Il est justement appelé
incertitude, confusion.
On le rencontre sans voir sa tête,
On le suit sans
voir son dos.
Tenir la voie ancienne,
pour conduire le présent et le
posséder.
Pouvoir connaître l'origine ancienne,
est justement appelé la
voie fondamentale.
(1) Wei signifie également minuscule.
chapitre 15
Dans le passé, on était bon envers celui qui était sur la
voie,
celui qui traversait ce qui est caché, subtil, obscure,
si profond
qu'on ne pouvait le reconnaître.
On ne peut reconnaître l'époux qui est
seul,
ainsi il a l'air d'agir avec force.
Avant, ici, c'était comme
patauger dans une rivière en hiver,
comme par crainte de ses quatre voisins.
(1)
Il était solennel comme un visiteur,
il était éparpillé comme la glace
et obtenait des indices,
il était honnête comme le simple (2),
il était
vaste comme la vallée,
il dérivait comme la boue.
Qui peut être boueux
pour devenir lentement limpide en s'arrêtant, immobile ?
Qui peut être calme
pour grandir lentement en se déplaçant longtemps ?
Protégez celui qui est sur la voie, qu'il ne soit pas plein de
désirs.
L'époux qui est seul n'est pas plein de désirs,
ainsi il peut
s'abriter mais pas devenir neuf.
(1) = marcher dans la rivière pour ne pas laisser de traces.
(2) tronc
d'arbre abattu, ébranché et recouvert de son écorce.
chapitre 16
Atteindre le vide ultime,
Protéger un calme sincère.
Dix mille êtres forment des combinaisons.
Je me retourne pour
regarder:
l'époux est un être nuage-de-parfum.
Chacun se retourne et
revient à ses racines.
Revenir à ses racines, on dit que c'est le
calme.
On dit justement que ça retourne la vie.
Le retournement de la vie,
on dit que c'est permanent.
Connaître en permanence, on dit que c'est
brillant.
Ne pas connaître la permanence rends faux, féroce.
Connaître en
permanence, c'est apparence,
apparence, puis dignitaire,
dignitaire, puis
roi,
roi, puis ciel,
ciel, puis voie,
voie, puis longtemps.
Le corps
est mort, mais il n'est pas en danger.
chapitre 17
Le plus grand supérieur sait qu'il a des inférieurs.
Son second
est un parent, mais il dit des louanges,
et son second a peur,
et son
second dit des insultes.
La confiance ne suffit pas ici,
n'ayez pas
confiance ici.
Il s'attriste de son mot qui lui coûte cher,
devenir
méritoire est remplacé par une affaire.
Cent noms s'appellent tous moi de
plein droit.
chapitre 18
La grande voie est abandonnée,
on obtient la justice pleine
d'humanité.
L'intelligence sort de la sagesse,
on obtient de grandes
falsifications.
Les six parents (1) ne s'entendent plus,
on obtient la piété
filiale miséricordieuse.
Le pays et la famille sont en désordre au crépuscule,
on obtient
des sujets loyaux.
(1) le père et le fils, le frère aîné et le frère cadet, le mari et la
femme.
chapitre 19
Réduis le sacré, abandonne la sagesse,
le peuple en profitera cent
fois.
Réduis l'humanité, abandonne la justice,
le peuple transformera la
piété filiale en bienveillance.
Réduis l'habilité, abandonne les profits,
le voleur vole sans
posséder.
Ces trois ne suffisent pas pour faire une culture,
ainsi
ordonne-leur d'avoir une appartenance à un endroit.
Vois simple, embrasse le simple (1).
Peu désirent être seuls avec
eux-mêmes.
(1) voir chapitre 15, note 2
chapitre 20
Réduis l'étude sans inquiétude,
seul ou accompagné de
flatteurs.
Les uns se débarrassent de quelques
"quelle bonté est
accompagnée de mal ?"
Les autres se débarrassent de
"quels hommes et quels
endroits craindre ?"
On ne peut pas ne pas craindre
les endroits incultes,
où il faut presque mendier, en effet !
De nombreux hommes sont brillants et
florissants,
comme s'ils jouissaient de la plus grande écurie,
comme si
l'amour montait sur scène.
Moi seul suis à l'ancre, comme en attente d'un
signe,
comme le fils nouveau-né, pas encore enfant,
qui accumule et
entasse, comme s'il n'avait pas d'endroit où retourner.
Tous les hommes ont
des surplus,
moi seul suis comme un perdant.
Je suis un idiot, dont le
cœur aussi est confus et chaotique !
L'homme commun brille et
illumine,
moi seul suis un crépuscule sombre.
L'homme commun examine et
observe,
moi seul m'ennuie et déprime,
calme comme la mer,
un vent fort
qui ne s'arrête pas.
Tous les hommes ont un usage,
moi seul suis bête
comme un village isolé.
Moi seul diffère entre les hommes,
mais ma mère
est un précieux repas.
chapitre 21
La vertu est un creux et une apparence.
Seul la voie suit
correctement ...
la voie et fait un être,
aux pensées confuses, aux
pensées incertaines.
Incertitude ... confusion ...
Son centre possède une
ressemblance,
confusion ... incertitude ...
Son centre possède un
être,
renfermé ... et sombre ...
Son centre possède une essence.
Son
essence est très réelle.
Son centre possède la confiance ...
en soi
ancienne qui atteint le présent.
Elle ne se débarrasse pas de son nom
pour
vivre de nombreux commencements.
Pourquoi ai-je connu de nombreux
commencements et formes ?
Pour ceci.
chapitre 22
Règles détournées, règles intactes.
Règles malhonnêtes, règles
honnêtes.
Règles creuses, règles pleines.
Règles dépassées, règles
nouvelles.
Adopter peu de règles.
Un grand nombre de règles rend
perplexe.
C'est pourquoi l'homme sacré embrasse un type d'actions sous le
ciel.
Il ne se voit pas lui-même, c'est pourquoi il voit clair.
Il n'est
pas lui-même, c'est pourquoi il se révèle.
Il reste entier, c'est pourquoi il
a du mérite.
Il ne s'apitoie pas sur lui-même, c'est pourquoi il est
durable.
L'époux qui est seul ne rivalise pas,
ainsi il ne peut rivaliser
dans ce qu'il offre sous le ciel.
Dans le passé, un endroit s'appelait
"règles détournées, homme intact".
Paroles creuses !
Il est intact, en
effet, mais il y retourne.
chapitre 23
Parler peu est correct envers soi-même.
Un vent tourbillonnant ne
termine pas l'aurore,
une averse soudaine ne supprime pas le soleil.
Qui
fait ces choses ? Le ciel et la terre.
Néanmoins le ciel et la terre ne
peuvent les faire longtemps,
à plus forte raison pour l'homme.
Ainsi
engage-toi comme celui qui est sur la voie.
Celui qui est sur la voie est le
même que sur la voie.
Le vertueux est le même que dans la vertu.
Le
perdant est le même que dans la perte.
De la même façon, la voie est
également agréable à obtenir
pour celui qui est sur la voie.
De la même
façon, la vertu est également agréable à obtenir
pour le vertueux.
De la
même façon, la perte est également agréable à obtenir
pour le perdant.
La
confiance ne suffit pas ici,
n'ayez pas confiance ici.
chapitre 24
Celui qui se tient sur la pointe des pieds ne se tient pas
debout.
Celui qui fait de grandes enjambées ne marche pas.
Celui qui se
voit lui-même ne voit pas clair.
Celui qui est lui-même ne se révèle
pas.
Celui qui n'est pas entier est sans mérite.
Celui qui s'apitoie sur
lui-même n'est pas durable.
Eux aussi se tiennent sur la voie,
ils disent que marcher sans
nécessité est un repas superflu.
Ils sont peut-être de mauvais
êtres,
ainsi avoir celui qui est sur la voie ne leur convient
pas.
chapitre 25
Posséder un être, c'est devenir le mélange
qui a engendré le
premier ciel et la terre.
Solitaire et silencieux,
il se tient debout seul
et sans changer,
il fait la ronde, sans être en danger,
il le peut, pour
faire la mère sous le ciel.
Je ne connais pas son nom,
ce mot, on dit que c'est "la
voie",
le nom de celui qui agit avec force, on dit que c'est "grand",
être
grand, on dit que c'est mourir,
mourir, on dit que c'est distant,
être
distant, on dit que c'est s'opposer.
Ainsi la voie est grande,
le ciel est grand,
la terre est
grande,
l'homme aussi est grand.
La région centrale possède les quatre
grandeurs,
mais l'homme réside dans celle-ci:
la terre est la loi de
l'homme,
le ciel est la loi de la terre,
la voie est la loi du ciel,
la
voie est sa propre loi.
chapitre 26
Actions lourdes, racine légère,
actions immobiles, monarque
imprudent (1).
C'est pourquoi:
L'accomplissement de l'homme sacré, on dit
que c'est un voyage.
Il ne part pas avec un lourd chariot,
mais il possède
l'honneur que l'on peut contempler.
D'excellente façon il fait face au
festin,
ce moyen par lequel la multitude grimpe vers le maître,
mais, pour
un corps léger sous le ciel:
règles légères, perte de la racine,
règles
imprudentes, perte du monarque.
(1) Tsao signifie également impétueux.
chapitre 27
Bien marcher, sans ornières et sans traces.
Bien parler, sans
erreurs et sans blâmes.
Bien calculer ne nécessite ni baguettes, ni
tablettes.
Bien fermer sans barrière, mais le verrou ne peut être
ouvert.
Bien lier sans corde, mais l'accord ne peut être délié.
C'est pourquoi l'homme sacré est toujours un bon homme de
sauvetage,
ainsi l'homme n'est pas abandonné.
Il est toujours un bon être
de sauvetage,
ainsi l'être n'est pas abandonné.
On dit justement qu'il a hérité la brillance.
Ainsi celui qui est
bon,
n'est pas l'enseignant de ceux qui sont bons.
Celui qui n'est pas
bon,
soutient ceux qui sont bons.
Son enseignant n'est pas cher,
et il n'aime pas son
soutien.
Quoique la grande sagesse rende confus,
on dit justement qu'elle
exige l'excellence.
chapitre 28
Connaître son puissant,
défendre son oiselle,
faire le ruisseau
sous le ciel,
faire le ravin sous le ciel,
ne pas quitter la vertu
permanente,
se retourner et revenir au fils nouveau-né.
Connaître son blanc,
défendre son noir,
faire le modèle sous le
ciel,
faire la mode sous le ciel,
ne pas s'écarter de la vertu
permanente,
se retourner et revenir sans extrêmes.
Connaître son honneur,
défendre sa défaveur,
faire la rivière
sous le ciel,
faire la vallée sous le ciel,
la vertu permanente, c'en est
assez,
se retourner et revenir au simple.
Le simple (1) éparpillé et des règles font des ustensiles
que
l'homme sacré utilise.
Les règles font l'officiel durable,
ainsi le grand
système ne coupe pas.
(1) voir chapitre 15, note 2
chapitre 29
Manier le désir, c'est saisir sous le ciel, ainsi qu'y agir.
Je
vois qu'il cesse de ne rien obtenir.
Il ne peut pas faire non plus
le
réceptacle de l'esprit sous le ciel.
Ce qui fait celui qui est vaincu,
qui
tient ce qui perd.
Ainsi l'être
marche peut-être, suit peut-être,
soupire
peut-être, souffle peut-être,
est peut-être fort, est peut-être
maigre,
est peut-être soumis, est peut-être détruit.
C'est pourquoi l'homme sacré
quitte le point culminant,
quitte
le somptueux,
quitte la sécurité.
chapitre 30
Emprunter la voie pour aider un homme à être un maître,
à ne pas
utiliser les soldats pour être fort sous le ciel.
Ses affaires ont un bon
rendement,
il manie l'enseignant et l'endroit.
Des ronces et des buissons
épineux poussent ici,
et derrière, une grande armée.
On aura certainement
une année féroce.
Les bons ont des fruits, mais ils s'arrêtent,
ils n'osent pas
utiliser les forts pour les prendre.
Des fruits, mais pas de pitiè.
Des
fruits, mais pas de coupe.
Des fruits, mais pas de fierté.
Des fruits,
mais ils cessent de ne rien obtenir.
Des fruits, mais pas la
force.
L'être est gros, les règles sont vieilles,
on dit justement que ce
n'est pas la voie.
Ce n'est pas la voie, qui s'arrête un matin.
chapitre 31: traduction en cours